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Tous les trucs et les infos utiles et pratiques pour comprendre le comportement d'un chien

Le site Frenchtoutou veut tordre le coup à l'expression trop souvent employée qu'est “troubles du comportement”. Selon l'auteur, le comportement du chien est directement lié à celui de son maître. Quand donc, malgré sa bonne volonté affichée, le maître va à contre sens du bien commun, le chien exprime son incompréhension. Il adopte alors des comportements qui peuvent sembler étrange aux humains.

Comme par exemple: loger un chien en appartement, asseoir pour la première fois son chien de force en tirant sur son collier tout en appuyant sur sa croupe, emmener pour la première fois son chien en voiture ... pour aller se faire piquer chez le vétérinaire, etc. Autant de messages incohérents avec le chien doit fonctionner et qui rendraient n'importe quel humain zinzin.

Le comportement des animaux: Une science

L'éthologie est la science qui étudie les moeurs et le comportement individuel et social des animaux domestiques et sauvages.

Le site web de Laurence Bruder-Sergent, comportementaliste canin, peut être considéré comme un site de référence dans le domaine. Il fournit de précieuses informations sur l'éthologie des canidés. Elle apporte informations et conseils sur les troubles de comportements, sur les signes qui distinguent les comportements normaux du chien, mêmes s'ils restent gênants, et les pathologies, qui relèvent de la maladie.

Relations Homme-chien

Le comportementaliste spécialisé dans la relation de l’Homme et du Chien est un conseiller pour tout ce qui concerne l’intégration harmonieuse d’un chien dans la famille, et par extension dans la société. Il n’est en rien comparable à l’éducation ou au dressage de l’animal.
On peut trouver sur le site de la Fédération Européenne des Comportementalistes le code de déontologie de la profession pour informer le public et les passionnés sur le cadre de leur activité.


Comportements étranges ou violents chez le chien

Si votre chien agit de manière que vous ne le comprenez pas, un comportementaliste pourra réharmoniser la relation avec votre chien. Les chiens des refuges, le plus souvent traumatisés, pourront voir leur adoption facilitée grâce à l'intervention d'un comportementaliste.

On pourra également y faire appel pour les comportements suivants: l’agressivité envers les humains, ses propres congénères ou les autres espèces animales ; la dégradation et la destruction de son environnement ; de la crainte, des peurs voire des terreurs ; des hurlements ; des manques de propreté délibérés ; des fugues ; de l'agitation permanente ; des vols de nourriture ou de l'ingestion de produits non comestibles ; de l’indifférence pour son entourage ou de l’apathie, de la tristesse.
Le comportementaliste travaille toujours en collaboration avec le vétérinaire traitant de l'animal.

Michel Chanton, comportementaliste, décrit dans son site la place des chiens domestiques dans nos foyers modernes. Il y décrit des chiens comme faisant toujours partie de la famille. Mais affirme qu'il y a « une abîme » entre le fait de faire partie d'une famille et celui d'y jouer le rôle d’un être humain. Il constate que ce fossé peut pourtant être très vite franchi par beaucoup de maîtres de chiens qui attribuent à leur animal des sentiments tels que la jalousie, la rancune etc., voire de véritables stratégies, comme le fait de "se venger". De ces attentes, de ces inférences, naissent la plupart des situations d’incompréhension et parfois de conflit entre la famille et le chien.

Trouvez un comportementaliste dans votre région

Le site du vétérinaire comportementaliste, le Dr Joël Dehasse, publie un annuaire de ses collègues en Belgique, France, Québec et Suisse. Il reprend dans sa foire aux questions le cheminement classique du maître avant sa première rencontre avec un comportementaliste, à savoir: que se passe-t-il durant la consultation? Cela vaut-il la peine de venir en consultation? Faut-il donner des médicaments à son chien qui va mal? Quelle est la durée d'un suivi pour un problème de comportement d'un chien? Etc.

Réponse aux questions les plus générales

Le site Lemondeduchien.com vous propose un manuel sur “Les troubles du comportement chez le chien” qui fait partie de l'encyclopédie du chien de De Vecchi.

Guide du comportement gratuit

Le site Chiens-de-France.com donne son guide de lecture pour comprendre le comportement du chiot. Il conseille de toujours récompenser son chiot en cas de bon comportement par de nombreuses paroles d'encouragement et d'affection, ou encore avec une petite friandise.

Le chien comprend différentes intonations, qui ont chacune une signification. Utilisez-les à bon escient, et vous observerez une nette diminution des conflits avec votre petit compagnon. Le ton aigu est similaire aux sons qu'il émet: employez-le pour motiver votre chiot en association des ordres "Viens" ou "Au pied".

Le ton neutre est celui qu'un chien utilise pour aboyer ; il est donc idéal pour donner des ordres, d'une manière très calme, posée et contrôlée. Le ton grave est quant à lui similaire pour votre chien à un grognement que sa mère émettrait pour signaler à lui et à sa fratrie son agacement et une demande de retour au calme. Montrez ainsi votre mécontentement avec un "Non" ou un "Ahhh".

Veillez à ne jamais crier: ceci signifierait que vous ne vous maîtrisez plus la situation, ce qui pourrait amener votre chiot à vous craindre.

Sélection de livres au sujet de l'éducation des chiens.

Nous avons eu l'idée d'ajouter sur notre site quelques sugestions de livres qui pourront agrandir vos connaissance sur le monde du chien .

bonne lecture

 

INTRODUCTION ET PRINCIPES GÉNÉRAUX


Si les principes généraux de l'éducation et de la conduite du chien répondent aux mêmes règles, leur mise en pratique varie beaucoup selon le caractère du chien, c'est à dire l'ensemble de ses modalités réactionnelles devant un stimulus.

Caractère et tempérament ethnique
Chaque chien a son propre caractère, mais on peut regrouper ceux-ci en tempéraments, d'autant mieux que beaucoup de races de chiens ont été sélectionnées pour une fonction précise et que le comportement s'en est trouvé modifié.
Par ailleurs, une cohabitation très longue et de plus en plus étroite entre l'homme et le chien a peu à peu modifié l'éthogramme initial par sélection de gènes comportementaux.
Le mécanisme en est très bien décrit par la sociobiologie.
On peut estimer que le chien et le loup ne sont qu'une seule et même espèce, qui s'est clivée en deux groupes, deux clades, sur le seul couple peur ou attrait pour le feu. A partir de là se sont différenciées des formes multiples dans les deux clades pour aboutir aux races canines actuelles. Il serait étonnant que l'étroitesse de la relation homme-chien n'ait pas profondément modifié les caractéristiques comportementales des races pour cet aspect, dont les bases génétiques commencent à être mieux connues.
Enfin, on admet aujourd'hui le rôle des phéromones chez l'homme, donc de messages chimiques relationnels, ce qui affine mieux la compréhension des relations croisées entre un humain et un chien donnés. Ramener le comportement du chien à celui du loup, c'est se limiter à une fraction du comportement, revenir à l'animal machine de Descartes. La réalité est plus nuancée et des traits associatifs nouveaux sont apparus au cours de la domestication.
Il n'empêche que bien des éléments restent communs surtout chez les chiens qui appartiennent à des races primitives, peu marquées par l'humanisation. L'instinct grégaire de meute y est très puissant, d'où les hurlements et la tendance à fuguer du Siberian Husky, le côté plutôt apprivoisé de l'Azawakh, la chasse spontanée en meute des Podencos et Basenjis, etc...
Le métis issus de 2 races bergères ou de défense retrouveront souvent un comportement farouche, si les mécanismes d'inhibition de l'agression qui ont été sélectionnés pour permettre l'élevage des races parentales reposent sur des voies distinctes abolies par le croisement.


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Langage et malentendus

Bien des comportements gênants vont provenir de malentendus dans la communication homme-chien, notamment si le registre propre à certains groupes de chiens n'est pas tout à fait le même que celui des plus connus. Nous verrons ainsi bien des particularités nettes chez les lévriers, les chiens de type montagne, les asiatiques.
Si l'on baptise langage l'ensemble des signaux de communication du chien, il n'est pas étonnant que cette espèce ait aussi ses dialectes, ce qui pourrait expliquer l'observation fréquente de voir les chiens à morphotype commun s'agréger pour repousser les autres.


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Socialisation et expérience précoce

L'ensemble des bases génétiques paraît établi vers l'âge de 7 semaines, avec des variations de 1 semaine en plus ou en moins.
Elles vont s'ajouter aux effets de l'éducation et au rôle maternel pour forger le tempéranent définitif du chien.
On a beaucoup insisté sur les mécanismes de socialisation dans le développement comportemental du chiot, et à juste titre. Mais dans les conditions habituelles de l'élevage, même défectueuses, il y a une amorce de socialisation primaire qui permettra dans les pires cas de rétablir une forme de socialisation secondaire, parfois avec attachement exclusif à une personne, le maître accepté.
Plus important nous paraît être l' acquisition de mécanismes adaptatifs à l'environnement, surtout inanimé, mais aussi humain, que l'on range sous le nom d'expérience précoce.
Nicole Ver a démontré que chez le chaton, elle commençait dès la 1ere semaine de vie. Nous pensons que chez les chiens, les prémisses existent à 15 jours.
Rappelons que la stabilité émotionnelle commence même à se forger in utero dès la fin du 1er mois de gestation. Par conséquent, il est logique que les expériences vécues dans la première semaine de vie jouent aussi un rôle.
L'essentiel se fait néanmoins entre les semaines 4 et 7, que nous appelons la période de formation.
En fait, elle commence au moins lors de la phase d'éveil, et même en période néonatale.
Elle se termine vers 2 mois. Elle est liée au comportement exploratoire.
Le chiot apprend à dialoguer avec l'objet, alors que la socialisation qui couvre la même période apprend à dialoguer avec les êtres.
Les connexions neuronales s'installent dans le cerveau grâce à ces stimuli répétés.
Elles vont permettre l'apprentissage, mais aussi la sérénité, car le registre comportemental comprendra les réactions usuelles aux nouveautés. Le jeu a donc un rôle majeur dans la formation du caractère.
Le chien doit découvrir un environnement riche, s'habituer à l'herbe, aux bruits de la maison, éventuellement de la ville. Mais s'il a une bonne expérience précoce, il s'habituera à tous les bruits, même nouveaux.
Il est souhaitable qu'il puisse partager entre 150m2 et 3 hectares avec ses congénères.
En deçà de 150m2 il risque d'avoir un comportement exploratoire limité. Au delà de 3 hectares, c'est le réseau indicateur de zone de circulation, des marques de la meute, qui sera trop flou pour le rassurer (sentiment d'abandon).
Peu à peu il va devenir hardi, confiant, et pourra par la suite affronter les problèmes qu'il rencontrera.
Faute d'expérience précoce, il restera inquiet, timide, sujet à des paniques incontrôlées.
Il faudra toujours le rassurer.
Ainsi un tel chiot urinera dans la maison, sur le lit.
Il reviendra du jardin se rassurer près de son maître et uriner d'émotion.
Le pire est de le punir, voire de le gronder, ce qui renforcera l'erreur.
Au contraire, il faut le calmer, le rassurer, voire même le féliciter en prenant garde à ne pas le conditionner.
La miction est réflexe, involontaire ou vise à marquer sa présence.
A notre avis, le manque d'expérience précoce est pour l'éleveur une cause plus grave et beaucoup plus fréquente que le manque de socialisation avec lequel il est souvent confondu.
Il atteint bien sûr les chiots élevés en chenil, en batterie, alors que les soins quotidiens donneront une amorce de socialisation.
Paradoxalement, il frappe aussi les chiots d'éleveurs amateurs lorsque ceux-ci naissent en automne-hiver.
L'éleveur fait du surprotectionnisme, redoute les frimas, la pluie, etc...et ne sort plus ses chiots. Ceux-ci seront hypersocialisés mais sans expérience précoce avec un caractère timide.
Ils resteront sujets aux paniques soudaines qui vont les précipiter à travers les rues.
Ils auront toujours un temps de latence avant de répondre à un ordre ou de trouver une solution face à une situation nouvelle. Dès que cette étape sera franchie ils seront aussi vifs que d'autres.
Ces chiens sont donc inaptes au travail, car éliminés avant d'avoir fait leurs preuves.
N'oublions pas que l'expérience précoce est avec le jeu un facteur essentiel à l'établissement d'un bon tempérament, mais qu'elle doit s'accompagner, et se poursuivre d'une bonne socialisation envers d'autres êtres vivants, humains ou congénères.


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Tests de caractère

A partir de ces remarques on peut envisager d'analyser le caractère du chien en observant ses réactions à des épreuves type, connues sous le nom de tests de caractère. Ces tests doivent être simples et rapides à pratiquer, lisibles par tout un chacun.
Ils ne peuvent déceler que des tendances générales et l'une des erreurs initiales a consisté à vouloir leur faire dire trop de choses en oubliant la plage de liberté de chaque être évolué et en méconnaissant les conséquences des acquis de la vie.
D'aucuns ont donc cru pouvoir les rejeter.
Rasquain a bien montré que pour être fiable, un test devrait être fidèle, c'est à dire donner toujours les mêmes réponses, standardisable, c'est à dire exécutable dans les mêmes conditions, sensible aux écarts de réponse entre les chiots, valide et prédictif, c'est à dire permettre de prévoir les grandes lignes réactionnelles de l'adulte.
Lorsque les tests sont faits à des fins de sélection, ils doivent être faits au cours de la 7eme semaine de vie, pour avoir une signification génétique suffisante pour l'éleveur. S'ils sont pratiqués à des fins d'éducation ou de compréhension du chien, ils peuvent se produire à n'importe quel âge. Plusieurs écoles de dressage et d'éducation ont bien voulu nous dire qu'ils les avaient pratiqués pour repérer les potentialités d'un jeune chien.

Nous pensons qu'après adaptation éventuelle, ils pourraient avantageusement remplacer les test d'aptitudes naturelles (TAN) qui sont en fait, au mieux, des tests d'aptitudes élémentaires, relevant davantage de l'éducation que de la nature.

De très nombreux tests ont été proposés çà et là, et on pourra en retrouver certains dans les premières publications de la SFC.
Nous les pratiquons depuis 1980, mais nous avons demandé à Sandrine Renaud d'y consacrer sa thèse de doctorat que nous avons résumée dans la partie vérification expérimentale.

A la suite de ce travail n'ont survécu que 3 tests de manipulation, initiés par Campbell, et celui du jouet animé, que nous avons nous-même mis au point.


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LES TESTS D'ANALYSE

Tests de CAMPBELL

Intérêt

Dès 1979, nous avons fait connaître aux éleveurs de chiens les tests proposés en 1975 par l'éthologiste californien William Campbell.
On peut en retrouver le détail dans les séminaires S.F.C.
Campbell propose une batterie de 5 tests, dont 2 d'observation et 3 de manipulation, qui visent à mesurer:
- Attraction vers l'homme
- Aptitude à suivre
- Acceptation de la contrainte
- Dominance
- Soulever et confiance

Le test doit se faire à la 7ème semaine pour être prédictif, mais nous le préconisons à n'importe quel âge pour établir le caractère du chien, fruit de l'inné et de l'appris. Selon Vastrade, ces tests sont standardisables, répétables, sensibles.
Pour notre part, nous sommes satisfaits des 3 tests de manipulation, beaucoup moins des 2 d'observations dont le principe nous paraît peu héréditaire et les modalités peu fiables. Les tests de Campbell mesurent la socialisation envers l'homme, ce qui est déterminant pour un animal de compagnie, et ils mesurent aussi les relations dominance - soumission envers l'homme.
La durée de chacun est de 30 secondes, temps normal pour établir un lien de hiérarchie entre 2 chiens inconnus qui se rencontrent dans la rue.
Le testeur, seul, amène le chiot isolé dans une zone calme, inconnue du chiot, sans sujets de jeu. il sera manipulé doucement, sans parole vive ni cajolante.
S'il urine ou défèque, on n'en tiendra pas compte.

Description :
Tests d'observation (peu fiables)

1) Test d'attraction sociale
Dès l'entrée on couche doucement le chiot au centre de la zone, puis on s'écarte de quelques mètres en sens opposé à la porte, on s'agenouille et on attire le chiot en tapotant les mains.
On observe si le chiot vient hardiment la queue haute, ou timidement la queue basse, ou s'il ne bouge pas.
Cela donne une idée de son sens social, de sa confiance, de son indépendance.

2) Test d'aptitude à suivre le maître
On part près du chiot et on marche normalement.
S'il ne suit pas, il est présumé indépendant, s'il suit, il est soumis.
C'est ce test qui nous paraît le moins fiable de tous.
Le premier test peut servir à nuancer ou préciser les tests de manipulation, qui seront les seuls que nous noterons.


Tests de manipulation (fiables)

3) Test de contrainte physique
On renverse le chiot, on le plaque au sol sur le dos, et on le roule gentiment d'un côté à l'autre. On le tient ainsi 30 secondes par le sternum.
Ses réactions de défense ou d'acceptation traduisent une tendance à accepter ou non la domination physique de l'homme.
4) Test de dominance sociale
On aplatit le chiot au sol et on appuie sur le haut du crâne en détournant la tête vers le flanc, offrant ainsi la gorge à un éventuel agresseur.
Ce test traduit son degré de dépendance sociale.

5) Test du soulever ou de dominance
On soulève le chiot par le ventre, en mettant les deux paumes entrelacées sous le corps.
On tient ainsi 30 secondes.
Le chiot n'a plus aucun contrôle, il est à la merci de l'examinateur.
Ce test traduit sa confiance envers l'homme.

La notation des tests comprend 4 ou 5 notes.
On note A une réaction violente de rejet avec morsure ou tentative de morsure. L'animal se débat violemment.
On note B une réaction franche de rejet, qui peut être assez violente, mais sans essai de morsure.
On note C une réaction brève ou timide de rejet, suivie d'une certaine acceptation.
On note D toute absence de réaction, avec une simple raideur fugitive. L'animal reste mou.
On note E des réactions incohérentes rejet violent avec parfois morsure, suivie immédiatement d'acceptation totale, généralement raide.
Le chien qui a au moins un A a une tendance à être rebelle. Avec trois A, il est inapte à la compagnie.
Le chien qui, sans A, a au moins un B est un indépendant.
Le chien qui, sans A ni B, a un C, est un soumis. Ses réactions auront souvent été de léchage.
Les chiens qui ont au moins un D sont des tendres.
Les chiens qui n'ont que des E sont des craintifs.
Campbell a proposé une grille plus complexe et plus riche mais qui en pratique nous paraît trop sujette à controverses, trop rigide.


Tests de nichée de TOMAN

Ces tests, relatés par Vastrade, ont été faits sur Teckels.
Ils visent à observer les capacités de dominance dans une même nichée (fratrie).
On peut trouver des sujets:
L comme leader, qui sont les chefs de meute
F comme féal, docile, obéissant, qui sont les subordonnés
G comme glacé, indifférent
A comme asocial, farouche, rebelle.

1) Le chiot est amené dans un local inconnu.
Le L n'aboie pas, explore tranquillement l'entourage.
Les F aboient contre L et essaient de l'entraîner à jouer.
Le G ne bouge pas, regarde en gémissant, est perdu, déconcerté, suit les autres.
Le A tourne en rond, pleure, rampe.

2) L'éleveur arrive alors dans la pièce.
L regarde de loin ou s'occupe d'autre chose.
F s'approche lentement
A et G se précipitent vers lui.

3) On apporte de la nourriture, ce qui provoque une inversion par rapport aux 2.
L et F mangent, même s'ils sont rassasiés. Ils attaquent A et G.

4) On jette un objet, tel une bouteille en plastique, vide, dans la nichée.
L fonce dessus, regarde, mordille.
F tourne prudemment autour puis va avec L jouer et explorer.
G est effrayé, reste à sa place, s'éloigne en gémissant.
A s'éloigne en pleurnichant.

5) On fait un bruit complètement inconnu des chiots.
L ne bouge pas, est étonné.
Les autres paniquent.

6) L'éleveur reste avec les chiots sans bouger ni les appeler.
L s'occupe d'autre chose.
F reste auprès de l'éleveur.
A et G viennent sauter sur lui.

7) On remet la mère auprès de ses chiots, l'éleveur restant sur place.
L va vers la mère, puis F suit, puis A et G.
L fonce sur les mamelles postérieures.

8) On donne de la nourriture.
L ne combat pas, il vient et mange tranquillement.
F continue à manger, mais change souvent de place.
A et G se disputent.

Cette batterie de tests d'observation sera excellente pour celui qui veut faire du travail, et cherchera donc des L (Voisins du tempérament B).
Les F auront tendance à suivre, à obéir. ils seront proches du tempérament C. Les G peuvent convenir à la compagnie et sont proches du tempérament D.


Nous n'avons cependant pas retenu ces tests car effectués sur diverses portées et diverses races ils ne nous ont pas paru fiables, avec, notamment trop peu d'écarts de réaction. Peut-être peut-on les reprendre dans les races à caractère indépendant.

Tests du miroir de BRETEAU

Vers 6 - 8 semaines, le chiot commence à réagir à un miroir.
A 9 - 10 semaines, le comportement normal est réalisé.
On place le chiot devant un grand miroir, en pied. Selon leur réaction, on distingue 3 sortes.
Les uns sont sociables, équilibrés, confiants, dominants. Il va y avoir tension, avec souci du rang hiérarchique.
Le chiot va se regarder en marquant des périodes d'immobilité nette, alternant avec périodes d'approche et de recul bien marquées.
Ils correspondent aux tempéraments A et B.
D'autres seront sociables mais dominés, juvéniles.

Il y aura recherche de l'autre, du contact, avec soumission et sollicitation de jeu.
Le chiot marque une brève immobilité, avec un regard fixe, les oreilles dressées, des périodes d'approche et de recul.
Cela correspond aux tempéraments C et D.
Enfin, on trouve des chiots instables, peu sociables, craintifs.
Ils marquent une longue immobilité, avec la tête tournée, une attitude furtive, avec rejets par fuite ou grognement.
Ce sont des A ou des E.


Tests du jouet animé de QUÉINNEC

Principe :
Face à un nouveau stimulus, tout chien peut répondre de trois manières:
- Par la curiosité
- Par l'indifférence
- Par le rejet.
Ce dernier peut lui-même s'exprimer de 3 façons : fuite, raideur, attaque.

Nous avons donc cherché à évaluer d'une part le caractère du chiot, d'autre part l'organisation des relations homme chien, en plaçant l'animal face à un jouet animé.
Nous avons d'abord commencé avec un camion téléguidé qui nous a apporté des réponses intéressantes, sans plus.
Un gros progrès a été obtenu avec un teckel en peluche, mobile, qui avance en jappant et en remuant la queue. Ce jouet, nous l'appelons le joyeux teckel.
Ce jouet n'étant plus disponible sur le marché, nous l'avons remplacé par un autre qui effectue périodiquement des sauts périlleux, très déconcertants pour l'animal.
Comme pour les autres tests, nous utilisons une pièce neutre et vide, dans laquelle on laisse d'abord le chien vaquer et renifler quelques minutes.
Pour l'analyse du caractère, le chiot est seul avec l'observateur, les propriétaires ne venant que pour l'étude des relations homme chien.

test du jouet animé


Pour l'analyse du caractère, il y a 3 chaises disposées en arc par rapport au chiot.
On met le jouet à quelques mètres, et on observe.
Si le chiot est seul, on dirige le jouet vers lui.
Sinon, le jouet est dirigé vers le propriétaire. Notons que la signification du test n'existe que lors du 1er contact avec le jouet.
Si on recommence l'animal va modifier son comportement car il aura assimilé l'objet à ce qu'il est, un simple jouet. Mais au premier contact, le chien reste perplexe.

Réactions
Le chien identifie immédiatement le jouet à un chien, donc par la vue. Il recule, aboie ou non, puis va flairer sous la queue en se tendant au maximum, et il reste inquiet.
Cet objet a clairement pour lui la forme d'un chien, des mouvements de chien, des bruits proches du chien, mais il n'a pas d'odeur de chien, ce qui le déconcerte.
Cette réaction sera donc la norme

D'autres réactions sont possibles
a) On note des aboiements véhéments de menace.
Ce chien est un anxieux, peu apte à la vie en appartement, souvent pauvre en expérience précoce.

b) Il attaque le jouet, le bouscule, le mord.
Ce chien est un rebelle, un dangereux, à réserver à un maître très averti.
Notons que ce comportement devient normal, non significatif, dès la 2~ ou 3~ présentation du jouet.
Le chien a alors assimilé le jouet à un jouet agaçant, comme une balle ou tout autre élément de jeu.

c) Il marque une indifférence attentive, comme dans les tempéraments D ou B.
On a un sujet équilibré, facile à éduquer, à tendance indépendante (B s'il est actif, D s'il est inhibé).
Il tourne lentement à distance, ou observe le jouet sans autre réaction que l'attention.

d) Il se réfugie sous ou derrière la chaise
On a un sujet un peu peureux, dont la confiance reste inquiète.
C'est souvent le cas des chiots manquant d'expérience précoce.
Ces chiens devront être éduqués patiemment, gentiment, avec toujours des risques de panique.

e) Le chiot peut carrément s'enfuir.
Dans ce cas, c'est un anxieux, souvent livré à un propriétaire laxiste sans inversion de dominance. Le chiot est un marginal prêt à toutes les fugues.

f) Le chiot se réfugie près du conjoint.
Cela indique la vraie hiérarchie, celui qui est le leader dans le couple.
Cette attitude sera fréquemment révélatrice de tensions conjugales.

g) Il se réfugie auprès d'un tiers, observateur ou spectateur.
Cela traduit une mauvaise relation entre le propriétaire et le chien, avec souvent un laxisme éducatif, mais surtout marqué par l'incohérence. Celle-ci peut venir de conduites éducatives changeant au gré des circonstances (laxisme total chez soi, sévérité dès que survient un ami), ou tout simplement de contradictions entre le verbal et le non verbal.
Cette attitude implique le passage dans un club spécialisé pour redresser la relation.

h) Il réagit si le jouet va toucher son maître.
C'est là la marque d'une bonne aptitude à la défense, mais aussi souvent d'une inversion de dominance.
Dans le premier cas, le chiot bouscule le jouet et peut chercher à le détruire. Dans le second cas, il menace en reculant, parfois en aboyant.
On peut procéder avec toute une portée. Comme dans le test de Toman, seul le dominant stable approche du jouet.
Si on fait le test en présence de la mère, tous les soumis se réfugient auprès de la mère.


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VÉRIFICATION EXPÉRIMENTALE


Les données initiales

Depuis nos premières publications relatives aux tests de Campbell, puis du Séminaire SFC de Namur, nous nous sommes préoccupés de savoir quelle valeur on pouvait accorder à ces prédictions.
Nos observations personnelles, conduites dans notre élevage de whippets et sur les cynodromes, nous avaient conduit à adapter les schémas proposés, et même à moduler le développement nerveux décrit par Scott et Fuller.
Nos consultations des troubles du comportement reposaient avant tout sur l'analyse des relations homme chien, à l'aide d'instruments divers dont le jouet animé finit par devenir le pivot.
Mais un sentiment, ou même une réussite thérapeutique, ne remplacent pas une vérification expérimentale.
Nous avons donc entrepris celle-ci avec l'aide de Sandrine Renaud qui lui a consacré sa thèse de Doctorat Vétérinaire sur la prédiction du caractère. Pour cela nous avons pris 3 portées de whippets, nés à 24 heures d'intervalle et élevés dans les mêmes conditions. Ces whippets étaient issus de géniteurs soit à caractère équilibré, soit à caractère anxieux. Sandrine Renaud a ajouté 8 setters irlandais à cet échantillon, pour corriger l'effet race.
Les tests indiqués en A ont été effectués sur des chiots âgés de 45 jours, dans les conditions prescrites (local inconnu et isolé, avec toit et en plein air, observateur inconnu des chiots).
Les tests ont été effectués dans les conditions qui auraient pu être celles d'un éventuel acheteur, donc sans appareillage lourd.
Une fiche a été constituée pour chaque chiot, et les résultats consignés. Cette fiche a été conservé au laboratoire de Zootechnie pendant 3,5 ans, hors disposition de Mlle Renaud. Au bout de ce laps de temps, cette dernière est allée rechercher tous les chiens, analyser leur caractère et consigner ses observations. Nous avons ensuite comparé les résultats à7 semaines et à 4 ans et observé le caractère adulte par rapport à celui prévu. Le détail de l'analyse figure dans la thèse de S. Renaud qui n'a pu retrouver que 15 adultes pour 21 chiots.

Les résultats ont été identiques pour les 2 races, ce qui laisse présumer leur validité générale.
Certains tests n'ont pas eu de valeur discriminatoire tous les chiots réagissant à l'identique.
Il en fut ainsi de la réaction devant un miroir, ou devant une figurine de lévriers. A cet âge les chiots n'ont manifesté aucun intérêt.
Mis devant un leurre animé, tous les chiots ont été effrayés.
Le test de Toman (élaboré initialement pour des teckels) a donné des résultats aberrants. Le typage d'un même chiot s'avère différent en fonction de la situation et varie même au cours du temps pour une même situation.
A d'autres étapes, tous les chiots ont le même comportement.
Les relations sociales ne sont pas fixées dans un même groupe : un chien peut être dominant dans un groupe et soumis dans un autre.
Enfin, les deux premiers tests de Campbell (attraction pour l'homme et suivre) ont donné des résultats aberrants avec les whippets qui sont tous apparus timides, craintifs, c'est-à-dire peu socialisés à l'homme alors même que toute leur éducation avait tendu à asseoir cette socialisation, et que cela s'est confirmé chez les adultes.
Appelons les géniteurs ainsi:
Tar : chienne équilibrée
Ayl : chienne un peu craintive, anxieuse
Ant: chienne très craintive et anxieuse
Cp : mâle équilibré
Acro : mâle équilibré
Dy : mâle perturbé
L'accouplement CP x Tar nous donne des chiots tous équilibrés.
L'accouplement Acro x Ayl nous donne moitié d'équilibrés et moitié de peureux.
Enfin Dy x Ant nous donne 1 équilibré pour 4 peureux.
Les chiffres sont insuffisants pour asseoir un déterminisme génétique, mais ils concordent très bien avec cette hypothèse.

Les tests prédictifs

1) Dominance d'après Campbell
Sur 15 sujets, 10 ont le même résultat adulte que chiot.
Pour les 5 non conformes, nous notons:
- 2 initialement qualifiés de soumis sont devenus mordeurs par peur. La note change, mais en fait le côté soumis n'a fait que s'hypertrophier jusqu' au pathologique.
- 2 autres ont joué, donc avec une note de dominant alors que leur comportement général restait soumis.
- le dernier a des accès d'incohérence.
Par conséquent, le test est valable 14 fois sur 15 au moins. Si on remplace la notation chiffrée proposée par Campbell par une estimation plus simple : dominant, soumis, intermédiaire.
Pour les setters, les résultats ont été du même ordre.

2) Modalités réactionnelles
La corrélation est excellente: totale pour prédire un caractère calme ou actif, forte pour morsure ou voix.

3) Jouet animé
Les 5 chiots qui ont joué se sont comporté de la même façon adultes.
Les 4 qui ont fui sont restés peureux adultes. Ceux qui restaient indifférents, le sont restés adultes.
Donc la réaction du chiot au jouet est la même que celle qu'il aura une fois devenu adulte.
Chez les setters le score est aussi de 3 sur 4.

4) Test en open Field
Il vise à mesurer l'émotivité. C'est un test classique en éthologie, au cours duquel on laisse 1' animal vaquer librement en l'observant. On examine ainsi son activité exploratoire, son activité générale, son émotivité, sa confiance, ses vocalises.
La prédictivité a été excellente pour 75 % des whippets et tous les setters. Chez les whippets le caractère émotif peut provoquer une trop forte inhibition, soit chez le chiot, soit chez l'adulte.


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LES TEMPÉRAMENTS

Au vu de cet ensemble, nous classons tous les chiens, de race ou non, en 40 tempéraments définis par la combinaison de 3 facteurs

1) L'intensité de la réaction

On mesure ici le degré de réactivité aux tests, c'est à dire l'intensité de la réponse à un stimulus. cela correspond en partie au niveau d'excitabilité de l'animal.

Nous y trouvons 5 groupes que nous avons appelé :
A ou rebelles
B ou indépendants
C ou soumis
D ou tendres
E ou peureux

Les A (rebelles) réagissent avec violence, allant jusqu'à la morsure. Les signaux de menace avant l'agression y sont parfois absents, l'intensité disproportionnée avec le stimulus déclenchant. Une fois amorcée, la réaction pourra être prolongée.
On y rencontre soit des animaux farouches, comme les Azawakhs dont la socialisation en milieu naturel est restée faible, diverses races de chasse provenant de pays à faible peuplement urbain et ayant conservé un mode de vie proche de la chasse traditionnelle, mais aussi des chiens souvent métissés et peu contrôlables par l'homme comme le Pit Bull, le métis berger allemand/berger belge ou divers, que nous appelons berger de banlieue.
Ces chiens mordent facilement, y compris leur maître, et sont rebelles à tout dressage.
Leur éducation est délicate et rappelle la pêche à la ligne. Le fil d'autorité doit toujours être ferme et tendu, mais sans excès, car une forte pression entraîne une rebuffade. des erreurs, volontaires ou non pourront aisément faire passer des B dans cette catégorie.

Les B ou indépendants ont une nette réaction de rejet aux tests, mais qui ne va jamais jusqu'à la morsure. Ils pourront réagir par la menace, parfois la méfiance, mais accepteront bien l'autorité de l'hommeà condition qu'elle soit présente, réelle, cohérente.
On y trouvera de nombreux Terriers ou Teckels, adaptés à la lutte sous terre contre un prédateur, mais aussi de nombreux auxiliaires de l'élevage, autrefois bouviers ou bergers, chargés de défendre les troupeaux contre les prédateurs. Ils auront donné des races de garde ou de défense. La morsure y reste contrôlée car l'élimination des mordeurs spontanés a été constante pour l'utilisation au troupeau.
Nous y rangerons le Berger Belge, le Boxer, le Rottweiler, le Berger des Pyrénées et bien d'autres.
L'arrêt de la sélection sur le contrôle de la morsure peut facilement rameneer ces chiens vers le A, de même qu'une éducation orientée vers trop de mordant.
Leur agressivité sera souvent déclenchée si leur maître est en proie à la peur, pour queque motif que ce soit. Le chien réagira à cette peur en attaquant ce qui lui paraît être la cause de cette peur et qui peut parfaitement n'avoir aucun rapport avec le sentiment émis par le maître.
Il en va ainsi des rencontres de chiens sur un trottoir.
Le maître du chien B a peur d'un combat avec le survenant et cette peur déclenche le combat lui-même.
Les cris aigus, les provocations, les attitudes insolites peuvent déclencher des réactions intempestives si le maître n'est pas présent. Il est donc imprudent de laisser les chiens B en liberté ou semi liberté hors du contrôle de leur maître.
Le dressage d'obéissance, l'agility, les compétitions aident ces chiens à évacuer leurs tensions et à contrôler leurs réactions.
Ces chiens ont gardé une grande marge d'interprétation et souvent une grande intelligence naturelle. Ils seront remarquables pour les épreuves de travail grâce à leurs capacités d'initiative, mais seront déroutants par certains refus. Il est souhaitable que leurs maîtres aient de solides connaissances en éducation, et un caractère stable et dépourvu de laxisme, car sinon, on pourra observer une inversion de dominance génératrice de difficultés.

Les chiens classés C n'ont que des velléités de rejet, souvent de courte durée et de faible intensité. Nous les appellerons soumis, car ils sont tendus vers l'obéissance à un chef de meute, avec un très fort besoin de grégarité. Ils chercheront souvent la satisfaction de leur maître à travers un travail donné. On y rencontre le Berger allemand, la plupart des chiens d'arrêt, beaucoup de corniauds. L'éducation de ces chiens est facile. Leur intelligence leur permet de comprendre les ordres, et leur caractère les pousse à obéir.
Si le dressage ou l'éducation sont médiocres le résultat sera néanmoins limité. Par contre, on va trouver de remarquables complicités entre homme et chien qui ont produit d'innombrables anecdotes.
Le dressage de certains de ces chiens au mordant est peu indiqué, car c'est forcer leur nature avec des risques de débordement.
Toutes les autres disciplines de l'utilisation et l'agility leur sont par contre vivement conseillées.

Les chiens classés D ou tendres, sont souvent inhibés, assez passifs en l'absence d'une réelle motivation, par contre, celle-ci peut soudainement les transformer en chiens exubérants.
Ils ne réagissent pas aux tests, paraissent indifférents ou réservés, sont discrets dans leurs manifestations.
Nous y trouverons beaucoup de lévriers et de chiens de compagnie notamment de races naines.

Le diagnostic de ces 5 tempéraments sera précieux pour guider le propriétaire, l'éducateur ou le comportementaliste. Les divergences expliquent l'échec des dogmes et les convictions contraires ancrées dans l'esprit de beaucoup de praticiens, qu'ils soient de l'élevage, de l'utilisation, de l'éducation ou de la thérapeutique.
Lorsque l'éthologiste considère le comportement actuel des gens avec leurs chiens, il est à la fois effrayé pour la formation du caractère de nos enfants, et émerveillé par la capacité de l'homme à s'adapter aux pires environnements.
Nous avons donc déjà différencié 5 groupes.

2) Les modalités réactionnelles

Les M mordent, rongent, réagissent par la dent. On les trouve souvent dans les mêmes races, mais aussi chez les lévriers, les dogues, les chiens de montagne.

Les V réagissent par des vocalises, des aboiements, des menaces. On les trouve chez les chiens de berger, de défense, les terriers, teckels, chiens courants et beaucoup d'autres.

Les N sont nombreux. Ils aboient ou mordent selon les cas. C'est le cas le plus fréquent.

Les O se replient sur eux, sans réaction. C'est le cas du Whippet, de nombreux E.

Modalités réactionnelles
M par la dent mordeurs chiens de lacération
bergers - lévriers
chiens de prise
molosses - terriers et teckels (accul)
V par la voix aboyeurs (sec)
hurleur (prolongé)
vocaliseurs (modulation)
ch courants "cogneurs"
chiens courants (gorgés)
N Mixtes
cas le plus fréquent
font les deux, selon le cas ou en alternance  
O Sidérés blocage sans réaction  

Nous avons donc 4 catégories.

3) Orientation de la réaction
2 catégories

Les R sont des animaux réactifs, qui extériorisent leurs sentiments, en manifestant ostensiblement pour écarter la menace. Ces chiens sont actifs, exubérants, démonstratifs. ils aboient ou attaquent.

Les I enfin sont des inhibés, passifs. Le chien subit la menace mais ne peut y faire face ou chercher à l'écarter. Il va gémir, ronger, grignoter.

Direction réactionnelle
1 vers l'extérieur R actifs, exubérants
extériorisés, démonstratifs
réactifs
2 vers soi I inhibés, intériorisés passifs

La combinaison de tous ces facteurs fournit donc une grille à 40 cases (5 x 4 x 2).

intensité

modalités
A B C D E
V AVR AVI BVR BVI CVR CVI DVR DVI EVR EVI
M AMR AMI BMR BMI CMR CMI DMR DMI EMR EMI
N ANR ANI BNR BNI CNR CNI DNR DNI ENR ENI
O AOR AOI BOR BOI COR COI DOR DOI EOR EOI
orientation R I R I R I R I R I

Temperament du chien
Niveau de réactivité Mode d'expression Tendance interne

BAGARREUR ou REBELLE
A
______________
INDEPENDANT
B
______________
OBEISSANT
C
______________
TENDRE
D
______________
PEUREUX
E


VOIX
(aboiement)
V

MIXTE
N

DENT
(morsure)
M

AUCUN
O


EXTERIORISE
R

BRUITS
ATTAQUE

INHIBE
I

GEMIT
GRIGNOTE
40 CATEGORIES INDIVIDUELLES
réparties inégalement selon les races.
_________
rebelles et peureux

surtout erreurs d'éducation ou de formation

Conclusion

Du fait de l'expérience précoce, les tests d'analyse ne représentent pas un bon moyen d'analyser le caractère génétique .
Ils représentent par contre un excellent adjuvant au choix d'un chiot en fonction du tempérament souhaité.
Mais l'essentiel restera alors à obtenir, en fonction de la capacité de l'éleveur à éduquer un chien, dans un environnement psychologique qui ne se réfère pas à l'application des règles de l'éthologie canine.
Le chien lui-même réagit à notre manière de vivre beaucoup plus feutrée et libérale qu'il y a 30 ans.
Non seulement l'inversion de dominance est aujourd'hui monnaie courante, mais encore le chien est bien plus rétif qu'il y a 30 ans.
Moins les gens savent dialoguer avec un chien, plus ceux qui le savent encore un peu ont du mal à obtenir satisfaction.
Raison de plus pour choisir une race qui convient, un tempérament que l'on saura manier, si l'on ne veut pas se trouver un jour face au comportementaliste ou à l'euthanasie. Il est illusoire de vouloir codifier un caractère par des chiffres. Par contre on peut très précocement établir les axes généraux de son tempérament et donc répondre à l'attente de l'acheteur.
Pour cela, trois tests sont fiables, surtout si on les combine
- les tests de manipulation de Campbell
- le test du jouet animé de Quéinnec
- le test en open fied, par simple observation

L'analyse du caractère permet également de guider l'éducation ou le dressage de l'animal.
Elle pourrait utilement inspirer le législateur dans la définition des chiens potentiellement dangereux.
A notre sens elle est la base de toute thérapie éducative en permettant de fournir à chaque propriétaire les règles d'éducation qui peuvent diffférer sensiblement.
Il est ainsi dangereux de faire coucher un A dans sa chambre, peu recommandé avec un B sauf si le maître est ferme et compétent, inutile avec un C, recommandé avec un D, souvent nécessaire avec un E.
Cette grille mériterait d'ailleurs d'être croisée avec une grille analogue où se rangeraient les propriétaires.
Nous avons diligenté plusieurs thèses de doctorat vétérinaire qui ont montré des convergences parmi les propriétaires d'une même race de chiens, mais c'est ici affaire de psychologues et plus de vétérinaires.

La classification des tempéraments que nous proposons permet:
a) de mieux conseiller le futur propriétaire sur le choix d'un chien, selon qu'il le souhaite discret ou expansif, gardien ou paisible, remuant ou calme.
b) de réduire les insatisfactions entre le maître et le chien
c) de trier rapidement un animal qui sera apte à la compétition et donc d'éviter de perdre du temps et de l'argent
c) d'analyser les comportements gênants et de proposer une rééducation adaptée.


Source : Guy QUEINNEC - CADAMhttp://sitebuilder.yola.com/ide/index.jsp?siteid=8a4986c91e46a650011e4d72bfdd5293#


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